Résumé :

Quel plaisir ! Quel plaisir de commenter ENFIN une montée ! Le poste de journaliste non officiel du BAC n’a pas toujours été une partie de plaisir et commenter une énième branlée le lundi soir avec un reste de gueule de bois demande une certaine dose de motivation. Motivation toute trouvée aujourd’hui pour ce match au sommet face au Stade Chamalièrois dont le vainqueur prendrait tout droit le chemin de la première série. Un derby de la mort entre deux équipes motivées pour rapprocher leurs clubs de leur gloire passée.

Côté blanzatois, on déplorait une demi-douzaine d’absents mais l’équipe avait tout de même fière allure, Miguel Castro endossant le redouté costume du 23ème homme. A match particulier, préparation particulière puisque les joueurs avaient rendez-vous dès le matin pour une mise en place et un repas préparé par les dirigeants. L’occasion de faire monter un peu la pression et d’emmagasiner un peu de caféine grâce aux trente litres de café préparés par Cédric Rabino (et dont il but lui-même une bonne vingtaine de tasses, maladie de Parkinson à la clé).

Un public nombreux vint garnir le stade de la Croix Saint-Géraud et consommer le fameux vin chaud blanzatois tandis que le coup de sifflet était donné. Sur l’engagement, les jaunes et noirs subissent une déferlante rouge et blanche. Enfoncés, ils concèdent une pénalité et Chamalières ouvre immédiatement son compteur.

La réaction des locaux est sans appel. Sur une touche, les avants du BAC emportent leurs homologues sur vingt mètres. Les chamalièrois concèdent une pénalité. Nouvelle touche, nouvelle prise de Fabien Ahond, nouveau ballon porté et essai de Pierre-Yves Girard. Mais la démonstration des gros ne s’arrête pas là puisque Cédric Faurrite capte le ballon sur l’engagement. S’en suit un nouveau groupé pénétrant de quarante mètres ! Du jamais vu depuis la finale de première série Blanzat - Sauxillanges à Gerzat en 2002 ! Résultat, nouvelle pénalité, nouvelle touche, nouvelle prise, nouveau ballon porté et... Ballon libéré pour les trois-quarts qui combinent à la vitesse de l’éclair et envoient Mathieu « Iain Babalshaw » Barrière pointer dans l’en-but. Après 10 minutes, les jaunes et noirs mènent 14-3.

Un début quasi parfait en prenant l’adversaire à son propre jeu, le fameux cache-ballon chamalièrois. La rencontre va ensuite prendre un faux rythme, les deux équipes peinant à se procurer des occasions franches. A ce petit jeu, les rouges et blancs obtiennent quelques bonnes pénalités que leur botteur ne manque pas. La pause est donc atteinte sur le score et 14-9 et bientôt 14-12 dès la reprise.

C’est une nouvelle fois sous la menace que les blanzatois vont ré-accélérer. Mais ils choisissent malheureusement ce moment pour inventer un nouveau jeu : Le « J’aime pas Benoît Sabatier ». Sur chaque bon mouvement sur l’aile gauche, tout y passe : Passe 10 mètres en-avant de Julian Tosoni, passe dans les chaussettes de Mathieu Barrière (alors que Jordan Rabino et Julian Tosoni avaient résussi chacun une passe sur l’action !!!), coup de pied de Vincent Astorgue plutôt que lui donner la balle... Sans compter l’essai refusé par l’arbitre. Une après-midi frustrante pour « Benoît Sababy ».

Toutefois, le Stade Chamalièrois va accumuler les fautes et Gabriel Forlay ne rate pas l’occasion de faire enfler le score. On atteint la dernière ligne droite sur le score de 23-15 et les visiteurs jettent leurs dernières forces dans la bataille, relançant les ballons rendus au pied par le BAC. Sur la dernière pénalité d’une longue série, qui envoie d’ailleurs Gabriel Forlay finir le match sur le banc, ils choisissent d’aller chercher le bonus défensif mais la pénalité est loupée, seul échec des deux côtés de toute la partie.

Un échec pas si anecdotique que ça puisqu’il permet au BAC d’assurer à 100% la montée en première série ! Les jaunes et noirs n’auront aucune pression lors de la réception de la Vallée Verte le 14 avril même si on peut leur faire confiance pour finir sur une bonne note et garder la première place. Prochaine étape, la demi-finale le 21 avril !

Mais avant de penser à la suite, il fallait fêter dignement cette montée. Et ce fut fait, au cours d’une troisième mi-temps dantesque ou nous commîmes même l’erreur de laisser les platines à un adversaire ! Une troisième mi-temps ou une agression innommable à coup de marqueurs et d’objets divers sur l’une des stars du club en train de prendre un repos bien mérité fut malheureusement à déplorer...

Je finirais cet article en ayant une pensée pour les quelques courageux qui, comme moi, ont connu les trois descentes en quatre ans et les quelques maintiens de justesse et sont encore là aujourd’hui pour en profiter quand ça rigole enfin un peu ! Au bouclier maintenant !

Il a dit qu’il a dit : 
  Laurent Labalte, à Julian Tosoni, le samedi à Gerzat :
  Toi quand t'es bourré, t'es pas à jeun !

  Gilles Pradat, dans le vestiaire après la mise en place, racontant comment il avait obtenu son maillot du Petit Rhinocéros Furieux :
  J'avais une excuse bison !

  Fabien Ahond, durant la mise en place :
  T'es à mon cul mais en fait non t'es devant.

  Souhail Cazenaz à Florent Anglard, lors de la troisième mi-temps :
  Faut que tu l'emmènes avec lui !

  Laurent Rabette, faisant référence au grand Chipsman, Fabien Ahond :
  Je mangerais bien des chips à la place de Fabien Oléon...

Les propriétaires de Bête à Cuite et Coq au Vin : 
  Un courant d'opinion visait à laisser les femmes de joueurs décider mais c'est finalement le courant demandant une amnistie générale suite à la montée qui l'a emporté.